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Présentation des pèlerinages organisés par
l'Association Saint-Silouane l'Athonite

par Jean-Claude Polet, secrétaire de l'Association

L’Association organise, dans un but strictement spirituel, des pèlerinages « proches », un an sur deux au Monastère Saint-Jean-Baptiste de Maldon, en Essex, l’autre année au Monastère Saint-Silouane, à Saint-Mars de Locquenay, dans la Sarthe.

Elle organise aussi, chaque année, dans le même but strictement spirituel, des pèlerinages « lointains », dans les pays de tradition orthodoxe.

Ces pèlerinages en terres traditionnellement orthodoxes ont un double propos ou, à tout le moins espéré, un double effet : d’abord, nous permettre, à nous chrétiens occidentaux, orthodoxes ou aimant l'orthodoxie, de visiter certains hauts lieux spirituels et, surtout, de rencontrer certains de ceux qui, là-bas, entretiennent la pure flamme de la spiritualité chrétienne authentique  et qui, ainsi, nous font voir et vivre le meilleur et le plus rayonnant de ce qui nous établit dans notre foi et notre pratique ; ensuite, nous donner l’occasion de témoigner non seulement de l’existence d’une chrétienté occidentale, orthodoxe ou nourrie d’orthodoxie, mais de la vie et du dynamisme spirituel de ses moines comme de ses laïcs. Ce dernier aspect n’est sans doute pas moins important, qui devrait permettre à nos frères orthodoxes d’Orient de penser plus aisément, plus concrètement aussi, la possibilité d’une Orthodoxie universelle qui se définisse sur d’autres bases, en l’occurrence plus spirituelles et plus concrètement eschatologiques, que celles qui résultent des séquelles du passé d’une chrétienté trop humainement confessionnelle, ethnique ou territoriale.

Le plus souvent, pour notre réconfort et notre confirmation, les monastères où nous sommes reçus, les pères ou les mères spirituels qui acceptent de s’entretenir avec nous, les hiérarques qui nous accueillent et les fidèles que nous côtoyons connaissent et aiment saint Silouane et le Père Sophrony et, tout comme nous, se réfèrent à eux pour attester la rectitude de leurs orientations et la valeur de leurs points de repère. C’est alors l’occasion pour chacun de toucher du doigt le fil continu de la tradition, d’avoir le bonheur de reconnaître, là comme ici, la même odeur, de goûter combien le Saint-Esprit est bon.

Grâce à ces pèlerinages, grâce à la foi que nous percevons dans ces lieux que nous visitons, grâce aux hiérarques, aux pères et mères spirituels que nous rencontrons, souvent eux-mêmes témoins directs de saints vivants, nous sommes amenés, très concrètement, très sensiblement, à faire l’expérience de ce qui fonde la vie spirituelle dans la profondeur du cœur et de ce qui, du même mouvement, suscite la communion concrète des chrétiens et, dans l’évidence du mystère, la communion des saints.