SILOUANE ET LE MONT ATHOS
par Antoine-Émile N. Tachiaos
(Article paru dans la revue Buisson Ardent N° 6) )
Lorsqu’on est invité à parler de « Silouane et le Mont Athos », on se trouve devant un vrai dilemme, car on n’est pas sûr de la méthode la plus appropriée pour traiter un tel sujet : faut-il placer le saint starets Silouane sur le fond de l’histoire et de la spiritualité du monachisme russe à la Sainte Montagne, ou faut-il examiner cette spiritualité sous l’angle de l’éventuelle influence qu’il a pu exercer sur elle ?
LA VIE EN DIEU SELON MAXIME LE CONFESSEUR
Extraits du livre de Nikos Matsoukas (Editions Axios)
2. Les formes de la réalisation de l'amour
Maxime interprète, avec un admirable esprit de continuité, le souffle de la doctrine de l'Evangéliste Jean : l'amour qui soude la communion de charité des fidèles par la relation constante à Dieu. Cet amour est réaliste, et fait pour la lutte, il dépasse les théories humanitaires qui ont inventé un amour abstrait pour une humanité située à des distances lointaines, hors du temps. L'agapè chrétienne est une expression concrète tournée vers un prochain connu, le frère et le compagnon d'ascèse dans le combat que mène cette vertu supérieure. L'amour fraternel, dans ses rapports véritables, essentiellement celui-là même qui est tourné vers Dieu, accomplit en même temps la plénitude de tout précepte divin.
CRÉATIVITÉ ET TRADITION, travailler avec Léonide OUSPENSKY, 1981-1987
Par Archimandrite Patrick (Doolan)
supérieur du monastère de Saint Grégoire le Sinaïte en Californie, USA
(Texte traduit par Emilie Van Taack)
1- Première rencontre. Une nouvelle compréhension de la peinture d'icône.
J'ai rencontré Léonide et Lydia Ouspensky sur le déclin de l'année 1981, après avoir déjà lu ses livres au cours des deux années précédentes consacrées l'étude et à la peinture des icônes. Ils m'avaient invité à dîner à la suite d'une lettre de mon père spirituel leur demandant s'ils auraient la gentillesse de me recevoir si j'avais l'occasion de venir à Paris.
Olivier Clément
(Article paru dans la revue Buisson Ardent N° 6 et dans la revue "Contacts" N° 184) [1]
L’expérience de Dieu
Le starets Silouane ne parle que de Dieu et de la relation, souvent dramatique, de l’homme avec Dieu. Il tient pour inutile, voire dangereux, de lire journaux et livres profanes. Cela ne peut qu’égarer l’âme à la surface de l’histoire. Dieu suffit pour révéler à l’âme qui prie les problèmes et les souffrances des hommes. La véritable histoire engage le ciel et la terre ; la vision doit être verticale et non horizontale.
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